Des bruits ont couru : vols d'enfants, violence dans la rue... Les parents d'élève ont crié au scandale mais rien de tout ça n'était réellement arrivé, les gens avaient seulement peur. Peur de l'étranger, de la nouveauté, du squatteur. Une procédure a été lancée pour une expulsion mais la loi prend du temps et les choses se sont apaisées, les gens se sont doucement habitués. Les Roms étaient discrets et emmenaient leurs enfants dans des écoles situées à droite à gauche dans la ville. La vie normale avait repris son cours, les rumeurs n'étaient plus.
Mardi en arrivant à l'école, je découvre des batteries de camions de pompiers, une rue barrée et une usine en fumée. Le bâtiment avait pris feu dans la nuit de dimanche à lundi ne laissant derrière lui qu'une carcasse noirâtre et informe qui avait dû ressembler à une bâtisse, une odeur âcre et trois personnes décédées. Les pauvres gens avaient été évacués dans un gymnase du coin et se devaient de tourner la page.
De ma classe je regardais les pompiers sur leur grande échelle terminer leur travail. J'avais le coeur gros en pensant à ces familles que le sort avaient envoyé là. Là plutôt qu'ailleurs. Ils n'avaient évidement aucun droit d'être ici mais où alors? Ils ne sont pas plus acceptés dans leur pays qu'ici, il est sûrement là le problème... Vaste débat!
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