Grandes bouffées de stress

La dernière journée de la semaine c'était bien passée. La classe y est difficile (pas comme l'année dernière oh non!) mais j'avais su insuffler la confiance et obtenir un vrai temps de travail et d'apprentissage. C'est le coeur léger que j'ai repris mon vélo pour rentrer à la maison tranquillement en rêvant à l'organisation de la soirée. Les filles étant à l'étude, j'allais avoir un peu de temps pour Monsieur V. Nous pourrions faire un petit jeu avant que je ne l'accompagne à son cours de cirque. Je me réjouissais à l'avance.
Arrivée à la maison, j'ai posé ma monture, et commencer à étendre la machine qui attendait (C'était mieux de faire ça sans Monsieur V. dans les pattes.). C'est là qu'un éclair a traversé mon esprit : j'avais oublié mon sac à main (avec mes papiers, mon téléphone et tout et tout!) à l'école! Je ne pouvais pas le laisser tout un WE jusqu'à mardi (puisque je ne revenais pas dans cette école avant mardi) en plus n'ayant pas la clé de la porte d'entrée, il fallait absolument y retourner tant qu'il y avait encore du monde.
J'ai donc couru récupérer mon petit garçon à qui j'ai expliqué la situation, nous avons filé en voiture vers l'école. Sauf que "filer" un vendredi soir dans Lyon ben c'est difficile! Je voyais le temps défiler sur l'horloge de la voiture et mon angoisse montait doucement. J'annonçais à Monsieur V. qu'il serait sûrement en retard au cirque. Il m'a juste gratifié d'un :"Oh!!!! Bon ben c'est pas grave!"
A l'école nous avons monté 4 à 4 les escaliers jusqu'au 2ème étage, j'ai attrapé mon sac et nous sommes repartis aussi vite. La circulation ne s'était pas arrangée et les minutes s'égrainaient toujours aussi vite.
Pour le cirque c'était fichu! Mon angoisse était à son paroxysme : les filles étaient sorties de l'étude et devaient attendre devant l'école. Je ne connais personne dans le quartier et je n'avais pas sur moi le numéro de l'école! Je pestais, tentais de dépasser, essayais de ne pas trop enfreindre le code de la route. Monsieur V., sans doute pour me rassurer, dramatisait : "Mais on va les voler!"
J'ai fini par atteindre l'école à 18h10 (l'étude finissait à 17h45!) quand le téléphone sonna, c'était le directeur qui se demandait que faire de ces petites demoiselles qui attendaient sur le trottoir. Après de plates excuses, j'ai récupéré mes chéries, envoyé la grande à son cours d'escalade et ai posé la voiture.

Puis je me suis sentie lasse, mais lasse.... Je n'ai pas fais de vieux os!
Je pense que mon étourderie me perdra!